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S&Man
2007-07-09 - Par Olivier Bonenfant

Note: 70% Vendu comme un documentaire amateur, c'est beaucoup plus un docu-fiction tourné de façon volontairement chaotique.... L'intérêt du film réside justement dans cette ligne étrange entre la fiction et la réalité d'abord dans les snuff films des réalisateur interviewés et ensuite dans les interviews eux mêmes.
 


 
 
 


 
La suite

Une partie de la mission du réalisateur de S&Man c'est de trouver s'il y aurait des vrais réalisateurs de films de viol ou de snuff. À travers sa quète, il interview et étudie la méthode de plusieurs réalisateurs dans le domaine et recueille les commentaires de thérapeutes et d'autres intervenants dans le milieu. On plonge donc littéralement dans ce milieu de sexe et de vidéo tordu. Au delà d'être tordu, le documentaire reste très humain et même comique. Une actrice vétéran de ces films est interviewée et on voit tout de suite qu'elle s'amuse dans son travail que ce soit en train de se faire enlever et abuser par des extra-terrestres ou en se faisant tirer entre les jambes par son clone (!). C'est du sexe déviant et des fantasmes mis d'une façon amateure sur vidéo et vendu à des geeks dans les conventions d'horreur à 30-50$ le film. Ce n'est pas moi qui dit ça, c'est le film qui se met rapidement à analyser le public cible de ces films de sexe/snuff/whatever et c'est très interessant.

S&Man et ses intervenants identifient précisément ces types d'acheteurs comme étant des gens généralement gênés, ayant peu de succès avec les filles, des gens frustrés, des otakus, des mysogines. Sans généraliser, et sans pousser l'analyse extrèmement loin, le film prétent vaguement que ceux qui ont envie de voir des femmes se faire torturer sur vidéo, c'est par désir de vangeance car elles ne sont pas accessibles à ces personnes ou leur ont brisé le coeur. Le film parle donc directement de la vangeance du geek rejeté qui achète des films tordus pour satisfaire sa consicence. Le raisonnement se tient beaucoup et j'ai envie de me lancer sur une pente glissante en rappelant que les pires tueries récentes (et moins récentes) ont été justement perpétrés par des individus qui étaient très maladroits avec les femmes. Le tueur de Virginia Tech (sa blonde en a assez de son comportement creepy et le quitte pour un sportif), à Dawson (pas aimé des filles), à la Polytechnique (jaloux et peur des filles)... name it... le point en commun entre ces personnes c'est certainement pas qu'ils ont joué à Doom comme le prétend Jack Thompson c'est leur inaptitude à supporter le rejet sans péter les plombs.

Donc S&Man est aussi interessant pour faire bouillir plusieurs sujets annexes au sujet principal. Après s'être aventuré dans l'analyse du public cible, le film nous présente un réalisateur qui donne sérieusement l'impression que ses snuff films ne sont pas des fictions et là c'est très très hot. La notion de documentaire (ou de docu-fiction) tombe rapidement et le réalisateur nous embarque dans sa quête à découvrir la vérité sur ce réalisateur weirdo en jouant avec son auditoire jusqu'à la fin et ça marche. En tout cas, je me suis laissé prendre au jeu, et j'ai bien aimé.

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2007-07-09 - Par Olivier Bonenfant

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