Revolution est comme une sorte d'handicap, le "Phantom menace" des Star Wars. Tout ce qui manque c'est des figurines Matrix chez McDonalds. Le summum de la reconnaissance en pop-culture. The Matrix était un classique absolu, malgré les incohérences techniques que je vais aborder plus tard. Comme tout le monde, j'ai eu un plaisir masturbatoire à regarder Neo danser entre les balles et tirer à la rotative. Bref, du grand spectacle.
Pour Reloaded, malgré les plus grosses failles, je me suis aussi rangé parmis les grands amateurs. C'est avec quelques taches de sperme sur le pantalon que j'ai regardé deux camion lourds se rentrer dedans. Pour Revolution, j'étais donc le mieux placé pour apprécier le film. Regarder Revolution, ça a un peu été comme allumer un feu d'artifice géant, et qui, finalement, n'explose jamais ou ne fait qu'un bruit de pet mouillé. C'était comme une giclée de diarhée en plein visage.
La révolution des inconsistances.
Le gros challenge dans le fantastique, c'est quand même de construire un monde qui est plausible dans sa fiction. Dans Star Wars ou dans Lord of the rings surtout, le monde créé est assez consistant pour que les irrégularités, s'il y en a, passent inaperçues. Dans le cas de Matrix, cet univers fantaisiste complet nous est caché pour les deux premier films. Et en fait, Revolution nous fait découvrir ce monde illogique, qui semble encore moins réel que la matrice elle-même. Au moins, dans la création d'un monde fantastique on peut créer des invraisemblances mais on doit encore s'appuyer sur certaines règles que l'on a établi soi-même auparavant et ne pas sombrer dans l'effort stupide prétexte à scène d'action. En fait, dans Revolution, on plie la réalité de The Matrix aussi loin que l'on peut pour la rendre prétexte à certains événements cool. Dans les exemples notables et très très acceptables, on peut réfléchir sur le fait que de marcher au plafond n'améliore pas du tout sa faculté au combat, ça ne rend pas plus apte à éviter les balles et que en même temps il semble que ni Morphéus, ni Trinity s'est téléchargé un programme de tir pour bien viser sur les ennemis non plus.
Le vrai commencement de The Matrix: on apprend finalement l'existence de la matrice et qu'on sert de batteries à robots. Une petite lecon en énergie nous apprend que d'entretenir un corps de la façon décrite prend plus d'énergie que le cerveau peut en produire de la façon décrite dans le film. C'est donc dire que dans la réalité, les machines auraient avantage à mettre les humains sur des bicyclettes avec des dynamos et en les hypnotisants avec émissions poches comme Loft-Story ou Occupation double. Ils parlent que les machines utilisent l'énergie cérébrale mélangée avec de l'énergie de fusion; ils pourraient n'utiliser que celle là et il n'y aurait aucune différence. C'est comme dire que c'est l'énergie d'un mini capteur solaire sur un Hummer plein de Diesel qui le fait avancer, le capteur est complètement inutile à côté du moteur. Mais tout le reste est assez inexpliqué pour que tout aille bien. Jusqu'à ce que Reloaded et Revolution arrive.
Merde, merde, remerde. Zion était, jusqu'à un certain point, cohérente, surtout avec Reloaded.
Alerte, le contenu de Revolution sera révélé
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Ok, à vos risques. C'est aussi le début du paragraphe platte
Il est évident, à la fin de Reloaded, que Zion est maintenue en "vie" volontairement par les machines. L'explication de l'architecte est très logique. Les machines, sachant que la matrice est imparfaite, préparent un scénario habile servant à encâdrer les anomalies du système calculé par le programme servant à trouver les failles; l'oracle. Ce scénario est mené par la communication et les prophécies. C'est donc de prévoir que la matrice sera rejetée par certainement personnes et qu'ils pourront se réfugier à Zion, jusqu'à ce que l'anomalie ultime se produise: Neo, ou Neo numéro 6 comme on l'apprend aussi. Une fois que cette anomalie habilement encadrée suit le scénario prédéterminé et arrive à l'architecte.
L'architecte est encore une fois une grande métaphore, on pourrait dire qu'il est en fait un démon et non pas un dieu qui a créé le monde pour emprisonner l'humanité, selon la théorie gnostique. C'est d'ailleurs lui qui envoie les sentinelles vers Zion, comme le jour de l'armaggeddon dans le monde religieux. Une théorie interessante serait que toute l'histoire de la bio-énergie de Morphéus n'est que de la connerie et que les machines gardent les humains en vie parce qu'ils n'en ont pas le choix. C'est bien simple, les machines doivent inventer un scénario pour que finalement, un humain fasse le choix de la destruction de l'humanité. Les machines ne peuvent simplement pas faire ce choix, ils n'ont pas le libre arbitre et ont été créés pour servir l'humain à la base.
La fin de la logique et du paragraphe platte est ici.
Neo à choisi la fin de l'humanité.
Les machines attaquent avec l'intention de tuer tout le monde.
Y font pu de suites à Star Trek. Ah non!
Avec leur grand sens tactique et leur profonde volonté de tous les tuer, les machines décident de ne pas leur couper le courant. Cette fameuse ligne de tension qui alimente Zion est évoquée dans Reloaded, pourtant, les machines semblent l'oublier ou elle semble sans effet, d'autant plus que dans Revolution, Trinity les pointe sur la surface; les trois lignes de tension géantes menant dans la terre. Déjà que les machines ne font que perdre de l'électricité en gardant en vie les humains dans la matrice, tel que décrit ci-haut, ils en perdent une autre partie géante juste à alimenter Zion. Aucun robot ne s'est apercu qu'il se faisait voler du power. Advenant le fait que Zion aurait même sa propre source d'énergie, celà voudrait donc dire que Zion à une source d'énergie que étrangement les machines ne sont pas capables d'exploiter. Ce qui m'apparait complètement illogique si les machines sont capables de transformer l'énergie cérébrale en électricité, technologie beaucoup plus avancée que d'exploiter du charbon ou du gaz naturel par exemple. En plus, selon l'histoire, toutes les ressources naturelles sont épuisées de toute façon. D'ailleurs, si l'énergie de Zion provient des machines, comment vont faire les humains pour avoir de l'énergie une fois les machines éliminées, let's go, on sort les bicyclettes! C'est donc bien à leur avantage d'avoir des humains dans la matrice qui les alimente en énergie eux aussi. Parce que pas d'énergie, pas de lampes UV pour faire pousser la bouffe non plus. En supposant que c'est possible nourrir toute une population au pillules énergétiques d'origine inconnue et au vitamines qui poussent sous lampe UV. Le monde de Zion ne semble en fait pas prendre de douche ni manger non plus.
En fait, les sentinelles sont si intelligentes qu'elles n'usent presque jamais de leur laser destructeur. En fait, dans The Matrix, c'est avec beaucoup de peur que les personnages prétendaient que les sentinelles n'étaient destructible que par l'EMP. Dans Revolution, c'est avec beaucoup de monotonique qu'elles se font détruire grâce à des tourelles, c'est avec la même monotonie que l'on apprenait dans Reloaded qu'un simple update permettait aux agents de faire tout ce que Neo peut faire. Mais Neo apprend toujours des nouvelles choses plus vite. Comme se prendre pour Superman, soudainement. On se demande encore pourquoi Neo, qui vole à la vitesse d'une balle et fait voler les autos derrière lui, se permet d'attraper Trinity à sa vitesse extrème sans que l'impact phénoménal la broye. Tomber par terre à 150 km/h, ou se faire foncer dedans par quelqu'un qui file à 500 km/h, lequel est le plus destructeur? Évidemment, Néo a brisé les loies de la Matrice, ce qui explique tout. Et pourquoi elle s'est tirée par la fenêtre en premier: "Tomber 30 étages c'est moins dangereux que des balles". C'est vrai que dans la matrice on sait jamais.
Toujours aussi intelligentes et déterminées à tuer tout le monde, les sentinelles s'attaquent au réacteurs de technologie inconnue des vaisseaux mais IGNORENT totalement les pilotes qui sont dans une section vitrée qui dépasse du vaisseau sur le dessus tel que démontré dans Revolution. Franchement, si une des sentinelles aurait un once d'intelligence, elle crisserait un laser dans les pilotes et les commandes du vaisseau et ça serait fini. Elle n'aurait qu'a se reculer, et apprécier le spectacle du vaisseau qui se crash tout seul. À la place, elles s'attaque à la VINGTAINE de réacteurs du vaisseau même si un vaisseau peut encore voler avec 8 réacteurs. L'architecte des vaisseaux à surement aussi eu la brillante idée de créer les mobile-suits, les armures de combat, sans protection pour la personne qui la pilote malgré toute la technologie dont ils disposent.
Dans l'attaque du port, les sentinelles n'ont pas pensé qu'après le premier trou dans le dome, leur option la plus sécuritaire contre les EMP était d'envoyer des bombes téléguidées puissantes, tel que démontré dans Reloaded. Encore mieux, la bombe téléguidée aurait pu être une grosse putain de bombe et l'humanité aurait été détruite d'un seul coup. En parlant d'EMP, les généraux de Zion étaient tellement occupés à faire des meetings que:
1. Ils ont toujours l'air en meeting même quand c'est la fin du monde et
2. Ils n'ont même pas pensé à ne pas laisser partir les EMP dans les vaisseaux.
C'est brillant, la fin de l'humanité approche, et tu laisses partir la seule arme efficace contre tes ennemis dans des vaisseaux qui se perdent. D'ailleurs, ils sont ou tous les vaisseaux dont le général parlait dans Reloaded. Il faut croire que sa "flotte" de vaisseaux était composée des 5 qui se sont fait embusquer dans Reloaded, le vaisseau de Niobe, le vaisseau de Morpheus (scrap) et l'autre vaisseau. CA FAIT 8!!!
Dans le feu de l'action, rien, nada, il n'y a aucun autre vaisseau. Ca valait la peine de se battre autant pour les garder n'est-ce pas, on dirait même que la moitié de l'intrigue de Reloaded tourne autour de cet élément: y vont tu avoir assez de vaisseaux pour quand les machines vont arriver!! Heureusement que les sentinelles sont débiles.
Les sentinelles décident donc d'entrer sans nettoyer avec des bombes au préalablé. En plus, elles entrent en petit nombre, juste assez pour que tout le monde puisse les détruire adéquoitement. Soudainement elles entrent en plus grand nombre et décident tout simplement de faire des beaux serpents dans les airs. Et donc, pendant que dialogues débiles et autres plans de caméras à 4000000$ se produisent, les sentinellent continuent de faire des formes de dildo et d'autres patentes dans les airs.
Dans un autre élan d'intelligence suprème, ils détruisent un massif édifice en lui fonçant dedans. Ce qu'ils décident de ne pas faire contre tous les mobile-suits qui leur tire dessus. En fait, c'est comme si les tireurs dans les gros suits de combat ala Aliens se faisaient ignorer périodiquement, le temps que les sentinelles fassent encore des tabarnaque de serpents dans les airs. En plus que ça rend toute la scène ridicule, ça nous enlève sérieusement toute l'impression de grandiose que la scène aurait pu avoir; un vrai champ de bataille, avec une vraie lutte, et de vraies tactiques. Quand il ne reste plus que le général, criant à pleins poumons pour faire peur aux drones, ils décident de lui foncer dedans enfin. Mais juste au moment ou on s'imagine les sentinelles passer à travers lui comme elles ont passé à travers le building massif, on s'apercoit qu'elle ne font que l'écorcher à répétition pour qu'il puisse faire son speech au petit nouveau qui n'a que 16 ans et qui veut se battre parce que tout le monde le fait. Après un close up de ses plaies faciales de 5 minutes on ne peut s'empêcher de se dire que c'est un putain de DÉJÀ VU, DÉJÀ VU, j'ai l'impression de revoir 15 films en même temps tellement cette situation est standard "Vas mon grand, t'es ptit, t'es con, mais tu vas sauver le monde".
C'est alors que les sentinelles se remettrent à faire des formes dans les airs. Pendant ce temps, des humaines se déplacent furtivement. MERDE ENCORE. Les sentinelles ont de la technologie avancée de partout, des lasers et multiples gadjets, incluant une poussée vectorielle étrange à énergie infinie, mais aucune vision thermographique. Encore une fois, c'est merveilleux de pouvoir passer inapercu à côté d'un robot avec 30 yeux mais AUCUN DANS SON DOS ou AUCUN QUI SAIT RECONNAITRE UN HUMAIN AVEC UN BAZOOKA! Tout ceci est encore plus idiot dans l'optique ou l'intelligence artifielle dans le métro entre les deux mondes parle d'amour et semble supérieurement intelligente. Il ne serait pas possible de faire un copy/paste de son programme sur la puce d'intelligence des sentinelles. Au pire, prendre l'IA des agents, ça serait déjà mieux que les drones sans tactique.
Hmmm, les agents, ça aussi c'est un problème épineux. Il est évident que pour des raisons cinématographiques, les agents n'utilisent pas leur vitesse maximale pour se battre à main nues. Il semble que s'ils peuvent aller soudainement à une vitesse phénoménale pour éviter des balles, le fait qu'ils ne font que du jogging pour poursuivre Neo et se battent comme des larves contribue largement aux irrégularités dans le scénario mais peut être sauvé par le fait qu'ils sont régis par des loies de la matrice. Un update, someone?
En fait, c'est tout Revolution qui semble être bâclé et non terminé, toutes les pistes interessantes de Reloaded sont oubliées, l'architecte n'est pas revu, rien de ses propos sont exploités. Le mergégovien, un personnage tout à fait interessant, plus que tous les autres, n'est là que de brèves secondes. Morphéus n'a absolument aucune tâche importante, il ne fait que prendre sa face de biche et se laisse guider dans ses divagations prophétiques. C'est avec un dialogue digne des fortune-cookies et du dialogue minimaliste dans le genre de "Tu sais ce que je veux dire", "Tu as la réponse" que Revolution nous mène à la fin dégeulasse du "J'avais la foi", suivi d'une musique triomphale et d'un gros lens flare photoshop. Il semble que tout ce qui a un début à une fin comme on peut l'entendre 5 fois dans le film. Quand la fin n'apparait pas comme une fin tant les événements sont faibles. Neo voit les machines, agent Smith se beam dans des corps humains, l'oracle à des pouvoir qui ne nous sont pas tout à fait expliqués, le combat entre Smith et Neo s'avère totalement sans but et tellement dragon ball-z que j'attendais les boules de feu.
C'est donc une trilogie basée sur un film fantastique qui prend fin. Joel Silver, le producteur, à prétendu que le quatrième film n'était pour jamais être fait. J'aurais presque l'envie masochiste de voir un quatrième volet de la série, en espérant voir une boucle intriguante et pleine de rebondissements se refermer sur tout ça. The Matrix, Reloaded et Revolution étaient quand même des prouesses techniques éjaculatoire.
On appelle ça de la science fiction. J'appelle ça de la fiction.
Vive la matrice.
2003-11-06 - Par Olivier Bonenfant
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